Avant j'étais de gauche, j'allais en manif, j'écoutais tout le monde et j'argumentais contre les raccourcis et les erreurs (seuil d’impôt par exemple) qu'elles viennent de gauche, du centre ou de la droite. Je m'engueulais avec des communistes, avec les gens contre le plafonnement des indemnités chômage des intermittents du spectacle. J'allais à des conférences sur le libéralisme, je lisai les écrits des néolibéraux, en commençant par des trucs faciles comme Economix puis en densifiant mes lectures. Je côtoyais un milieu familial aristocratique entre la gauche caviar et la droite bourgeoise et j'allais à la fac public et je bossais en caisse/serveur au jardin du thé/périscolaire dans des écoles hardcores (un tout autre monde). Mon père est mort du coup l'aspect financier a un peu changé. Mais je me suis adapté, le boulot me cadre. Je militais pour un virage écologique comportemental, j'étais persuadé tristement que c'est par le bas que les choses allaient vraiment pouvoir changer, acheter en vrac, diminuer le plastique, boycotter certaines boîtes... Mes critiques allaient du p-hacking dans la recherche aux dérives antisémites hongroises aux traitements des kurdes en Turquie. Régulièrement je me surprenais à dire des conneries que j'avais mal compris (comme les autoroutes sous Jospin puis Villepin).
Ensuite j'ai fait Sciences-Po, milieu centriste libéral (maintenant) ou j'étudie la sociologie, l'économie (intensif) etc. Les règles de l'union européenne sur l'endettement, la barre des 60%, le règlement de Dublin II pour les migrants, la politiques comparée, le principe des quorum dans les réferundums..
Et bien devinez de quoi ? Je suis resté de gauche.
Bref, avant de faire des "hommes de paille", une moisissure argumentative, Darkent ne décrédibilise tes talents de sophiste (
25 moisissures argumentatives), essaye d'écrire des trucs plus posés, on est chill, ici, on veut pas gagner mais échanger.
Bisous
Et amour pour Zesword.